Emmanuel Jean Ludovic DE GRAMONT-VACHÈRES dernier Duc de Caderousse

Il est né le 30 août 1835 (dimanche) à 6 heures du soir au château de Caderousse de Charles DE GRAMONT-VACHÈRES 1808-1847 et de Hélène PAULZE D’IVOY ca 1810-1851.
De sa vie on retiendra surtout qu’il fut pendant son séjour parisien connu comme l’un des plus grands dandys et noceurs du Second Empire fréquentant alors tous les lieux en vue dans la capitale et notamment le Jockey Club..
Il eut une relation vers 1857 avec Catherine Jeanne Hortense SCHNEIDER, célèbre Cantatrice 1833-1920 (Parents : Georges SCHNEIDER, Tailleur d’habits ca 1800- & Elisabeth BUSSIÈRE ca 1810-) dont il eut un fils infirme Georges André DE GRAMONT-VACHÈRES 1858-1919.Lors de son décès, il légua une partie de sa fortune ( 50.000 Francs Or **) afin de subvenir aux besoins de leur fils.
Il eut également une relation avec Cora Pearl célèbre courtisane en 1865.

Le duc était, comme beaucoup de riches messieurs de la société parisienne de l’époque, un peu un fêtard sauvage. Il adorait les paris et les défis et s’était engagé dans un duel avec un homme pour des remarques antisportives sur les courses de chevaux. C’est une figure un peu énigmatique, désormais éclipsée par sa célèbre maîtresse et par sa mort prématurée probablement de tuberculose, mais le peu qu’on peut dénicher est à la fois amusant et légèrement provocateur, offrant un étrange instantané du monde parisien des années 1860.
Bien qu’il ait fait de nombreuses farces somptueuses et des paris expérimentaux tout au long de sa courte vie, le pari le plus intéressant que le duc ait jamais fait était peut-être sa proposition de se faire arrêter pour n’avoir absolument rien fait d’illégal. Ses amis ont pris le pari avec beaucoup de rires sceptiques et ont attendu de voir ce que le duc ferait. En changeant ses vêtements princiers en manteau et pantalon de mendiant, le duc Ludovic de Gramont-Caderousse est simplement entré dans l’un des cafés chics et haut de gamme de Paris, a commandé une coupe de champagne et a produit un sac à main rempli de billets de mille francs à payer pour ça!
Il a été dûment arrêté et a sans aucun doute passé un bon moment à s’expliquer au poste de police, surtout compte tenu de sa position de membre de la gentry et du sulfureux et célèbre Jockey Club parisien. Nous ne savons pas quelle était le montant du pari, mais il ne fait aucun doute que Ludovic était celui qui riait en récoltant les paris de son ami!
Il est décédé le 25 septembre 1865 (lundi) à PARIS, à l’âge de 30 ans.
Les modes parisiennes en date du 21 juillet 1866 : notice intitulée « les funérailles du duc de Caderousse » évoquent la cérémonie du 25 septembre dernier (1865) à Paris, dans l’église de la Madeleine, sa personnalité et mentionnant le procès en cours relatif au testament du duc attaqué en nullité par sa famille.
On trouve aux archives départementales du Vaucluse une notice nécrologique du duc de Caderousse décédé sans héritier direct à l’âge de 30 ans le 25 septembre 1865 à Paris, parue dans le Petit Journal du 28 septembre 1865 ; dossier de la succession : notes pour l’inventaire, état de la situation de fortune, arrérages (1863-1868), évaluation des biens d’après la matrice cadastrale, avis d’imposition, notes sur le renouvellement des baux pour la période 1866 à 1872, liquidation de la succession. Les héritiers appelés à la succession sont Agathe de la Poype, veuve de Jacques-Christian Paulze d’Ivoy, aïeule maternelle, pour 1/2, Edmond-Marie-Gabriel, marquis de Pracomtal, cousin au-delà du 4e degré, pour 1/4, Ernest-Charles-Eugène, marquis de Croix, pour 1/4.
Un roman d’André Billy « le Duc des Halles » retrace la vie de ce duc singulier et original.
La vie du duché de Caderousse s’est éteinte dans la légèreté !!